“Le lendemain de la manifestation du 7 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre à Lyon, plusieurs photos et articles sont sorties sur les réseaux sociaux et internet avec nos corps demi-nus devant le Palais de Justice. On a accepté d’être pris·es en photo et on s’attendait à se voir partout, s’embrassant avec nos fumigènes. Par contre, nous n’avions pas prévu de se voir porter le nom de collectifs auxquels nous n’adhérons pas.
Nous sommes féministes, nous sommes en colère, nous sommes en lutte, nous faisons partie du collectif Collages Féministes de Lyon. Si on nous avait demandé, nous l’aurions dit fièrement. Si on nous avait mieux regardé·es, iels auraient vu nos bandanas portant le logo de ce collectif-ci … mais comme souvent on nous voit mais on ne nous regarde pas, on nous entend mais on ne nous écoute pas. On nous colle des idées auxquelles nous n’adhérons pas : celles de Femen ou NousToutes pour écrire vite, pour publier vite et ramener les clics. On ne nous écoute pas. Oui, coller des étiquettes et mégenrer des militant·es par flemme journalistique, d’autant plus dans un contexte comme celui-ci, peut être blessant et dangereux. Les féminismes sont pluriels et complexes, nous mettre dans le même panier reviendrait à nous aligner à des visions putophobes, transphobes et islamophobes que certains groupes revendiquent. Nous sommes fier.es de notre action et ces erreurs journalistiques n’ont fait que nous mettre encore plus en colère et générer de la frustration.
C’était notre journée, l’occasion de nous donner de la visibilité et encore une fois c’est à nous d’enquêter, de retrouver les journalistes pour les spammer de mails pour qu’iels corrigent leurs fautes, c’est à nous d’expliquer, c’est à nous de démentir, mais nous n’avons pas le temps pour ça, il y a une urgence, l’urgence de brûler le patriarcat. “
Luz et Soazïg
Les Hystériques 
Votre commentaire